Tom Lee voit le Bitcoin à 2 M$ et l’Ethereum à 21 000 $ alors que l’IA stimule la hausse

Tom Lee, cofondateur de Fundstrat et président de BitMine, estime que le monde entre dans un « super cycle », alimenté par l’intelligence artificielle, la tokenisation et la finance décentralisée. Dans sa dernière interview avec Anthony Pompliano, Lee a décrit le rallye actuel comme « le marché haussier le plus détesté ». Il est soutenu par des fondamentaux solides mais obscurci par le pessimisme et les biais politiques.

L’IA n’est pas une bulle

Lee a rejeté l’idée que l’intelligence artificielle soit dans une bulle. Il a souligné que Nvidia, colonne vertébrale de l’infrastructure IA, se négocie encore à un ratio cours/bénéfices inférieur à celui de Walmart. Selon lui, les entreprises tirent déjà des retours tangibles de leurs investissements en IA, tant en réduisant les coûts de main-d’œuvre qu’en améliorant l’efficacité. « Nous observons des profits records et des gains de productivité », a-t-il déclaré.

« Ce n’est pas une bulle, c’est une transformation. » Tom Lee a comparé la vague actuelle de l’IA à l’ère du début d’Internet. Il insiste sur le fait que, bien qu’un comportement spéculatif existait alors, la phase actuelle est plus rationnelle. Il estime que l’IA continuera à stimuler les profits des entreprises et à remodeler l’économie mondiale bien au-delà de l’automatisation.

Évaluation ultime du Bitcoin

Tom Lee se montre résolument optimiste quant à la trajectoire à long terme du Bitcoin. Il a déclaré que la principale cryptomonnaie mondiale pourrait atteindre entre 1,6 million et 2 millions de dollars par pièce, notamment si l’or grimpe à 5 000 $ l’once. « À mesure que la valeur de l’or augmente, la valeur du réseau Bitcoin augmente également », a-t-il noté. Toutefois, Lee a estimé que le cycle traditionnel de quatre ans du Bitcoin pourrait ne plus s’appliquer, l’adoption institutionnelle croissant et les conditions macroéconomiques évoluant. Il pense que le rythme du marché Bitcoin s’étendra à des cycles plus longs et plus imprévisibles. Malgré d’éventuelles baisses à court terme, Lee maintient que le Bitcoin reste dans une puissante tendance haussière à long terme.

L’Ethereum, futur actif de réserve de Wall Street

Lee a également exprimé sa conviction que l’Ethereum deviendra « l’actif de réserve souverain » de Wall Street, fixant un prix cible de 21 000 $ par ETH. Sa société, BitMine, détient apparemment 3,23 millions d’ETH, la plus grande position institutionnelle au monde. Il estime que la domination de l’Ethereum dans les contrats intelligents et la tokenisation lui confère un avantage critique. « Le Bitcoin est de l’or numérique », a-t-il déclaré, « mais l’Ethereum est la colonne vertébrale de la finance tokenisée. » Avec plus de 70 % des produits financiers on-chain construits sur Ethereum, Tom Lee le considère comme la base future du système financier mondial.

Marchés de prédiction, IA et route vers 2026

Pour l’avenir, Lee prévoit que les marchés de prédiction comme PolyMarket et Trueflation remplaceront éventuellement les enquêtes économiques traditionnelles, en raison de leur transparence et de leur précision. Il imagine également un système de « taxe sur les robots », où les machines pilotées par IA seraient taxées par tâche via des micropaiements on-chain, une idée futuriste pour équilibrer l’impact de l’automatisation sur le travail.

Tom Lee a averti que les données économiques américaines, telles que l’enquête sur les consommateurs du Michigan, sont devenues politiquement « contaminées », faussant la perception du marché. La division politique, a-t-il dit, est une raison clé pour laquelle ce marché solide semble « détesté ». Malgré le pessimisme généralisé, ce sont les investisseurs particuliers, et non les institutions, qui mènent la tendance, avec des horizons temporels plus longs et une tolérance au risque plus élevée.

En ce qui concerne les perspectives globales, Tom Lee voit 2026 comme l’année d’une croissance accélérée. Avec une politique monétaire plus accommodante, un rebond industriel et une adoption plus poussée de l’IA, il s’attend à ce que les marchés mondiaux entrent dans une phase d’expansion puissante. Sa conclusion : « Ce n’est pas une bulle. C’est plutôt le début d’un changement générationnel qui redéfinira la valeur, la productivité et la richesse elle-même. »