Les paiements en USDT gagnent du terrain en Bolivie avec l’arrivée de grandes entreprises

Toyota, Yamaha et BYD acceptent désormais les paiements en Tether (USDT) en Bolivie, rapporte Cointelegraph. Cette évolution est née de la pénurie de dollars américains dans le pays, qui complique les échanges habituels entre entreprises et clients.

C’est un changement majeur : pour la première fois, des marques mondiales en Bolivie recourent aux stablecoins afin de maintenir leurs ventes alors que le système financier subit une forte pression.

Pourquoi la Bolivie fait face à une pénurie de dollars

Depuis plusieurs mois, la Bolivie manque de dollars américains. Les banques ne parviennent pas à répondre à la demande et les taux de change continuent de grimper. Les particuliers et les entreprises qui dépendent du dollar rencontrent des difficultés pour importer des biens, payer leurs fournisseurs ou même épargner.

Des sociétés comme Toyota, Yamaha et BYD, qui importent voitures et motos, subissent retards et coûts supplémentaires faute de dollars disponibles. En se tournant vers les paiements en USDT, elles peuvent poursuivre leurs activités, tandis que les clients disposent d’un moyen pratique pour régler leurs achats.

Comment l’USDT aide les entreprises et les clients

L’USDT est un stablecoin adossé à la valeur du dollar américain, ce qui signifie que son prix reste proche d’un dollar. Il inspire donc davantage confiance que d’autres cryptomonnaies soumises à de fortes variations.

Pour les entreprises boliviennes, l’USDT apporte trois avantages clés :

• Des paiements plus rapides : les transferts sont instantanés, sans les lenteurs bancaires.
• Un accès facilité : toute personne disposant d’un portefeuille crypto peut envoyer ou recevoir des paiements.
• Des prix stables : les entreprises évitent les risques liés au manque de liquidités et aux fluctuations de change.

Pour les clients, régler en USDT simplifie l’achat de biens coûteux comme des voitures ou des motos. Ils n’ont plus besoin de chercher des dollars rares ni de payer des taux gonflés au marché noir.

L’essor des stablecoins en Amérique latine

La Bolivie n’est pas un cas isolé. Partout en Amérique latine, l’usage des stablecoins progresse lorsque les devises locales ou les dollars se font difficiles d’accès.

En Argentine, la population achète de l’USDT pour protéger son épargne contre l’inflation. Au Venezuela, les stablecoins servent surtout aux achats du quotidien, la monnaie locale ayant perdu sa valeur.

La différence en Bolivie, c’est que de grandes entreprises mondiales sont désormais en première ligne. Avec Toyota, Yamaha et BYD acceptant les paiements en stablecoins, ces derniers passent d’un usage limité à une intégration dans l’économie réelle.

Des questions sur la régulation

Si ce nouveau système s’avère utile, il soulève aussi des interrogations. La Bolivie s’est toujours montrée prudente vis-à-vis des cryptomonnaies. Les autorités devront décider comment encadrer les paiements en stablecoins sans freiner leurs avantages.

Les entreprises, elles, auront besoin de règles claires en matière de fiscalité et de reporting. L’utilisation des stablecoins dans le commerce quotidien reste récente. Les sociétés devront donc trouver un équilibre entre transparence et conformité aux standards internationaux.

Un nouveau chapitre pour les paiements en Bolivie

Pour les consommateurs boliviens, ce changement peut simplifier la vie : ils peuvent acheter des véhicules sans se soucier de trouver des dollars rares. Pour les entreprises, cela signifie continuer à vendre et à importer sans attendre que les banques disposent de liquidités.

Les paiements en USDT en Bolivie ne sont pas qu’une solution provisoire. Ils démontrent que la monnaie numérique peut répondre à des problèmes réels. Si l’expérience réussit en Bolivie, d’autres pays confrontés à des difficultés similaires pourraient suivre.

Les stablecoins prouvent ainsi qu’ils ne sont pas seulement des outils pour investisseurs. Ils peuvent aussi servir de passerelle en période de tension financière et aider les populations à poursuivre leurs activités quotidiennes.