L’Algérie tourne le dos aux cryptomonnaies et les interdit totalement
L'Algérie applique la loi n° 25-10, criminalisant toutes les activités de crypto-monnaie avec des amendes, des peines de prison et une surveillance stricte pour se conformer aux normes du GAFI.

À retenir
Résumé généré par l'IA, examiné par la rédaction.
Interdiction totale des cryptomonnaies : la loi algérienne n° 25-10 criminalise toutes les activités liées aux cryptomonnaies, y compris le trading, la détention, l'exploitation minière et la publicité.
Sanctions sévères : les contrevenants risquent de 2 mois à 1 an de prison et des amendes allant de 200 000 à 1 million de dinars algériens, avec des peines plus sévères pour le crime organisé.
Impact sur l'économie et la technologie : l'interdiction risque de freiner l'innovation dans le domaine de la blockchain, de pousser les talents technologiques locaux à l'étranger et de couper les citoyens de plateformes comme Coinbase et Bybit.
Contexte mondial : L'Algérie rejoint désormais 9 autres pays avec des interdictions strictes, divergeant des grandes économies qui évoluent vers l'adoption réglementée des crypto-monnaies.
L’Algérie a instauré l’une des prohibitions les plus sévères au monde en matière de cryptomonnaies à ce jour. Cette action constitue une coupure radicale avec l’orientation mondiale de la régulation des actifs digitaux. Cette semaine, le Parlement algérien a ratifié la loi n° 25-10, qui a été signée par le président Abdelmadjid Tebboune. Cette interdiction englobe toutes les actions associées aux cryptomonnaies : l’échange, la possession, minage, portefeuilles, échanges, et même publicité.
L’Algérie impose une interdiction totale des activités liées aux cryptomonnaies
En vertu de la loi, le simple fait de détenir ou d’effectuer des transactions en cryptomonnaies sera désormais considéré comme une infraction pénale au regard des lois relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et au terrorisme. Par conséquent, la loi prohibe presque toutes les facettes des cryptomonnaies : il est donc défendu de miner, de commercialiser, d’acquérir ou de détenir des cryptomonnaies comme le Bitcoin, l’Ethereum ou les stablecoins en Algérie. Cela signifie également qu’il est interdit aux citoyens algériens d’utiliser les cryptomonnaies comme moyen de paiement ou d’investissement.
Il est essentiel de noter que la loi financière algérienne de 2018 avait précédemment interdit les cryptomonnaies, bien avant l’instauration de cette prohibition. Toutefois, les mesures d’application et les sanctions n’étaient pas aussi explicitement établies ni aussi strictes que celles prévues par la nouvelle loi. En dépit de l’interdiction initiale, l’usage clandestin des cryptomonnaies continuait, en partie à cause des tensions économiques, de l’inflation élevée et du contrôle rigoureux des capitaux.
Sanctions sévères prévues par la loi n° 25-10
Selon la récente loi n° 25-10, les contrevenants sont désormais passibles d’une peine d’emprisonnement de deux mois à un an. Les amendes pour activités liées aux cryptomonnaies varient de 200 000 à 1 million de dinars algériens. Des sanctions plus sévères seront envisagées si ces infractions sont liées à la criminalité organisée majeure.
Le gouvernement affirme que cette interdiction est nécessaire pour protéger le pays des fraudes susceptibles de se produire sur le marché des cryptomonnaies. Cette interdiction vise à se conformer aux normes internationales, notamment aux directives du Groupe d’action financière (GAFI). Selon le gouvernement algérien, l’utilisation non réglementée des cryptomonnaies présente un risque pour les utilisateurs inexpérimentés et pourrait déstabiliser l’économie nationale.
Impact sur les utilisateurs locaux, les entreprises et le positionnement mondial
Cette mesure s’applique non seulement aux utilisateurs, mais aussi à tous les services et entreprises associés. En conséquence, les plateformes d’échange de cryptomonnaies, nationales et internationales, sont fermées. La loi a également renforcé la surveillance et l’application de la loi par les autorités financières et sécuritaires algériennes, qui surveilleront les réseaux bancaires, les télécommunications et même l’accès à Internet des citoyens. Cette interdiction déconnecterait des milliers de traders algériens qui accédaient à des plateformes comme CoinBase et Bybit via des VPN.
L’interdiction pourrait également ralentir le développement local de la blockchain et entraîner une fuite des talents technologiques vers des pays plus accueillants. Jusqu’à présent, l’approche algérienne contraste fortement avec les progrès réglementaires réalisés par la plupart des grandes économies.
Des réglementations similaires sont en vigueur dans des pays comme la Chine, le Maroc et l’Égypte. L’Algérie fait partie de neuf pays, dont l’Égypte, l’Irak, le Qatar, Oman, le Maroc, la Tunisie, le Bangladesh et la Chine, qui ont tous interdit les cryptomonnaies. Ces pays ont imposé des interdictions strictes sur les cryptomonnaies, contrairement à de grandes économies comme l’UE, les États-Unis et plusieurs pays asiatiques qui élaborent des cadres réglementaires pour intégrer les actifs numériques. À ce jour, la position de l’Algérie reste l’une des plus strictes au monde. En optant pour une ligne dure, l’Algérie risque de s’isoler de la dynamique mondiale en faveur d’une adoption responsable des cryptomonnaies. À ce jour, sa position reste parmi les plus strictes au monde.

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