Dette et Bitcoin selon Dalio : la crypto peut-elle protéger contre les risques économiques ?

L’investisseur renommé Ray Dalio a récemment averti qu’un endettement excessif en période de ralentissement économique pouvait déclencher un cycle dangereux, rapporte Cointelegraph. Dans un post publié sur X, il a expliqué comment un trop grand niveau de dette peut conduire à la création monétaire, à l’inflation, à la baisse du niveau de vie et à des tensions politiques. Cet avertissement soulève une question pour les investisseurs comme pour les citoyens : le Bitcoin peut-il offrir une protection dans un tel scénario ?

🚨 TODAY: Ray Dalio warns excessive debt during economic downturns leads to a self-reinforcing cycle where currencies devalue, inflation rises and living standards decline.

Does Bitcoin fix this? 👀 pic.twitter.com/7em2isrcMI

— Cointelegraph (@Cointelegraph) November 7, 2025

Comment l’excès de dette crée une spirale descendante

Dalio a détaillé ce cycle en plusieurs étapes claires. D’abord, lorsqu’un gouvernement emprunte trop, il finit par avoir du mal à rembourser sa dette. Ensuite, il imprime davantage de monnaie pour couvrir ses obligations, ce qui dévalue la devise et alimente l’inflation. Troisièmement, à mesure que les prix augmentent, le niveau de vie de la population diminue. Quatrièmement, ces conditions peuvent provoquer des tensions sociales, réduire la productivité et créer des conflits liés au manque de ressources. Enfin, des dirigeants populistes apparaissent souvent en promettant des solutions, mais les problèmes de fond persistent.

L’histoire montre que ce schéma s’est répété dans de nombreux pays et à travers différentes crises économiques. Dalio souligne que ce cycle s’auto-entretient : chaque étape aggrave la suivante, rendant la reprise plus difficile.

Pourquoi le Bitcoin pourrait jouer un rôle

Le Bitcoin s’invite dans cette discussion car il fonctionne en dehors des systèmes financiers traditionnels. Contrairement à la monnaie soutenue par les gouvernements, son offre est limitée à 21 millions d’unités. Ses partisans estiment que cette rareté le protège de l’inflation causée par la création monétaire.

En théorie, le Bitcoin présente trois avantages majeurs :

Offre limitée : les gouvernements ne peuvent pas en « imprimer » davantage, ce qui contribue à la stabilité de sa valeur dans le temps.
Sans frontières et décentralisé : aucun pays ne peut le contrôler.
Or numérique : les investisseurs peuvent l’utiliser comme réserve de valeur lorsque la confiance dans la monnaie fiduciaire s’érode.

Pour ceux qui s’inquiètent des déséquilibres économiques liés à la dette, le Bitcoin peut servir de couverture, autrement dit une forme de protection contre la dévaluation des devises et la hausse de l’inflation.

Les limites du Bitcoin

Cependant, le Bitcoin n’est pas une solution miracle. Son prix est volatil et peut varier fortement sur de courtes périodes. Les gouvernements peuvent aussi imposer des régulations, des restrictions ou même des interdictions qui en limitent l’usage. Par ailleurs, la majorité des échanges commerciaux et du système de la dette mondiale repose toujours sur les monnaies fiduciaires, ce qui empêche le Bitcoin de les remplacer complètement.

Surtout, le Bitcoin ne résout pas le problème fondamental évoqué par Dalio : la dette non soutenable. Il peut protéger certains investisseurs contre la dévaluation monétaire, mais il ne peut pas empêcher les États de s’endetter excessivement ou d’imprimer de la monnaie.

Le rôle du Bitcoin face aux risques économiques

L’avertissement de Ray Dalio sur la dette et le Bitcoin met en lumière un risque majeur : celui d’un endettement incontrôlé qui affaiblit les économies et détériore le niveau de vie. Le Bitcoin peut offrir une certaine protection contre l’inflation et la dépréciation des devises, mais il ne constitue pas une solution complète. Les investisseurs qui envisagent d’y recourir doivent le faire avec prudence, en pesant soigneusement les avantages potentiels et les risques associés. En définitive, il revient aux gouvernements de gérer la dette de manière responsable pour éviter le cycle que décrit Dalio.